Le problème de cet épisode, de ce dyptique même, c'est qu'il commence très bien pour finalement tomber à plat et ne plus du tout décoller (excepté durant la seconde moitié de Cold Blood, mais ça, j'en parlerais après.)

Les rebondissements sont mauvais, l'intrigue met BEAUCOUP trop de temps à arriver, les personnages ont beau être sympathiques ils sont quand même vachement transparents...

Heureusement que Le Docteur et Rory sont là, bien que Rory ne soit pas encore devenu le sublime compagnon qu'il sera dans la saison 6 et la première partie de la saison 7.

Episode vraiment ennuyeux, il est très lent, probablement le plus chiant de la série à ce stade ?

La scène où Amy disparaît était plutôt bonne et relativement surprenante...

Ensuite, tout n'est que suite de faux-rebondissements. "Oh il y a des créatures en-dessous". "Oh, Elliot disparaît car il est sorti 30 secondes avant que les monstres n'arrivent" "Tiens, construisons tout un système de détection sophistiquée à partir de vieilles caméras en seulement 8 minutes".

Tout ça pour se terrer dans une église (alors qu'il y a un TARDIS ?).

Enfin, le clif est assez inexistant. C'était évident qu'il y avait plus que 12 siluriens, ne serait-ce que par le passage où Amy en voit un autre, et même si le fait qu'il y ait une vie entièrement sous terre est assez cool en soi, c'est mollasson d'attendre 45 minutes pour y parvenir, on aurait mieux vu cela au bout de 15-20 minutes.

J'ai en revanche bien aimé voir comment le Docteur se débrouille "seul" avec Rory. J'ai bien aimé également Nasreen, personnage secondaire efficace, et la menace venant d'en-dessous est relativement bien annoncée. Malgré cela, Amy manque quand même un peu à l'appel, et je préférerais toujours un script qui met en valeur les éléments récurrents de la série (le Docteur et ses compagnons, la mythologie, le fil rouge...) qu'un standalone avec deux-trois bons éléments du jour qui échoue à apporter sa touche quelque part.

Et puis, la réal' est vraiment faiblarde, avec un cimetière filmé de nuit qui parvient à ne pas être creepy et une ambiance champêtre qui sonne redondante après Amy's Choice, c'est pas la joie...

On retrouve la patte de Chris Chibnall (futur showrunner, scénariste de l'épisode 42) : les comptes à rebours un peu pété qui rend l'évolution de l'épisode prévisible, l'absence quasi totale d'humour (seul le running-gag d'Amy habillée pour Rio est relativement amusant quoique franchement peu féministe). Il y a aussi le fait que les personnages humains sonnent juste... terriblement ennuyants et ordinaires. C'est sans doute volontaire, mais cela n'aide pas à rendre passionnant son Docteur, et cela tranche avec vraiment tout le reste de la série.

La deuxième partie sera un poil meilleure, mais franchement guère mieux sur le scénario du jour. L'épisode aurait mieux fonctionné sur une seule partie je trouve. Très peu de choses sont à retirer de cet épisode et la magie habituelle de la saison, et surtout de la série, n'est pas là.

A noter tout de même la scène du début où Amy et Rory voient leurs versions futures, assez originale et étrange.

ELLIOT: When you eliminate the impossible, whatever remains must be the truth.